Les constructions en maçonnerie sont les plus répandues aujourd’hui en France. Or, leur impact écologique est important. Dans un souci environnemental, les promoteurs cherchent des solutions pour le futur et se tournent vers les constructions en bois.
Le bois dans la construction de bâtiments
En remontant à la préhistoire, nous remarquons que les premiers villages se sont formés dès lors que l’homme préhistorique s’est sédentarisé. Au fil du temps, les huttes rondes sont devenues des constructions rectangulaires sur pilotis, des pagodes en bois… Du 5e au 8e siècles, les constructions en bois sont prédominantes mais le travail de la matière étant difficile, il reste souvent sous forme de bois rond. Puis arrivent les maisons en colombage, où l’ossature bois visible, forgent le caractère de nombreuses de nos régions françaises.
Le développement industriel a permis de réaliser des types d’assemblage auparavant impossible. Le lamellé-collé fait son apparition en Allemagne en 1900, il surpasse les capacités naturelles du bois et apporte de nouvelles dimensions à la structure ; mais jusqu’au début des années 2000, le bois se ringardise, la mode étant au métal et au béton.
Aujourd’hui pour lutter contre le changement climatique, l’Etat impose le déploiement des bâtiments à faible empreinte environnementale via la règlementation thermique. Dans ce contexte le bois est un allié de taille.
Les structures en bois gagnent chaque année en hauteur. A ce jour, le plus haut immeuble en bois du monde, composé de 18 étages, se trouve dans la ville de Brumunddal en Norvège.
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Durée dans le temps
Lorsqu’il s’agit des bonnes essences et qui est utilisé dans les règles de l’Art, le bois ne se détériore pas. Il suffit de s’intéresser aux pays où ce type de construction est intégré à l’urbanisme (Etats-Unis, Canada, Norvège…) pour comprendre le vieillissement des infrastructures en bois.
La durée de vie d’une construction en bois est estimée supérieure à 100 ans. Cependant, les maisons à colombages dans de nombreuses régions en France, de nombreuses maisons aux États-Unis, les temples asiatiques millénaires prouvent une longévité bien supérieure. Les structures bois étant protégées par les revêtements de façade, qui forment une double peau, elles résistent très bien au temps.
Contrairement aux idées reçues, les constructions en bois résistent bien au feu. Cela dépend de l’essence utilisé de sa dimension et du taux d’humidité. Ainsi, le degré de stabilité de la structure, le degré d’étanchéité, et le degré d’isolation thermique face aux flammes sont étudiés et règlementés dans les nouvelles constructions. Les spécialistes sont unanimes : le bois a un comportement prévisible face au feu, il transmet 10 fois moins vite la chaleur que le béton et 250 fois moins vite que l’acier. Les architectes en collaboration avec les acteurs spécialisés sont dotés d’outils performant pour inclure la prévention et la lutte contre les incendies.
Pourquoi investir dans un bâtiment en bois ?
Face aux nouveaux modes de consommation, d’habitation et les réglementations, les promoteurs recherchent, des stratégies énergétiques innovantes et audacieuses.
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Les constructions en bois permettent une réalisation plus rapide tout en réduisant les déchets. Ces constructions permettent un bilan carbone négatif, en stockant plus de CO2 que ce qu’elles en émettent et offrent des performances thermiques exceptionnelles.
L’empreinte énergétique sera un critère de plus en plus important pour les investisseurs et les locataires. Investir dans un immeuble à structure bois n’est pas seulement un acte citoyen, c’est aussi un projet réfléchi d’investisseur dont le patrimoine gagnera en valeur.